vendredi 30 novembre 2007

Le joyeux Noël

Cette année, Noël sera joyeux, c’est décidé. Il faut dire que j'ai des tendances réfractaires à Noël. Je ne vois que les mauvais côtés, je me plains et je suis particulièrement à fleur de peau à cette période.
Je voudrais combattre tout ça, je voudrais un peu de magie. Quelqu'un a dit que quand on veut, on peut. Alors je vais essayer encore une fois (oui, c'est pas la toute première tentative) de me débarasser de mon mauvais karma de Noël.
Cette année, c’est Noël à la campagne, il faut profiter de notre nouvelle demeure pour inviter la famille. J’ai même un plan d’attaque ! Il faudra quelques fournitures, quelques aménagements et une bonne dose de bonne humeur.

Fournitures :

  • Un sapin rabougri acheté à la vente communale parce que c’est bien plus authentique que le sapin du supermarché tellement brillant et calibré qu’on le croirait tout droit sorti d’un dessin animé de l’ami Walt. On le décorera à deux et dessous on mettra notre magnifique crèche home made en pâte à sel (non, pas de photo hé hé).
  • Une chaudière, pour qu’on puisse allumer un feu dans le poêle uniquement pour l’ambiance.
  • De la viande de chez le boucher du coin, non parce que la viande congelée du supermarché (encore !) ça fait un peu trop « cheap » pour les invités, non ?
  • Une nouvelle nappe parce qu’on utilise toujours la même et qu’à force on finit par toujours disposer les assiettes à la même place…(rapport aux taches O_o)
  • Une grande boîte de biscuits qu’on aura passé un jour entier à confectionner (vive la farine plein la cuisine !)
  • Un CD spécial Noël (mais non c’est pas si kitsch enfin !)
Aménagements :
  • Une famille réunie chez nous (ou presque) autour d’une table toute décorée
  • Arrêter d’appeler les repas de Noël multiples « le marathon de Noël » (fini le cynisme !)
  • De la neige ! S’iouplaît…
  • Mon cousin du sud en visite
  • Une (ou deux ?) cartes de vœux, juste pour le plaisir
  • Un moral en béton, c’est toujours utile
  • Trouver des p’tits cadeaux pour mes proches, des cadeaux qui fassent plaisir et qui ne soient pas achetés au dernier moment au milieu de la foule compacte des magasins trop éclairés et surchauffés (chants de Noël américains en fond sonore en option)
  • Aller à la messe de minuit pour se rappeler le vrai sens de Noël

Et : la bonne humeur ! Cynisme, ironie et autres mauvaises langues seront bannis.

C’est promis, je ferai un billet de Noël totalement positif. Oui, c’est possible.

jeudi 29 novembre 2007

Monde de mots

Je me souviens. La première phrase que j’ai lue :
« Yves et Natacha sont dans le square ». Je fais partie des premières générations d’enfants à avoir découvert le monde de l’écrit dans une méthode de lecture dite « globale » (par opposition à la méthode syllabique). J’ai tout de suite aimé ça. A chaque début d’année scolaire j’étais impatiente de recevoir le nouveau livre de lecture. Je dévorais.
Mon premier « vrai » livre, c’est-à-dire qui n’était pas un album illustré, avait pour titre « Oui-Oui chauffeur de taxi ». Je crois que maintenant il existe même un dessin animé racontant les aventures du pantin au pays des jouets. Je suis aussi passée par la fameuse « bibliothèque verte », puis les livres pour ados et enfin mes premiers classiques. « Jane Eyre », « Le Journal d’Anne Frank », « Une vie », « Le Monde de Sophie », « Les Misérables », la saga « Les semailles et les moissons » et celle de « La bicyclette bleue », etc.
Au lycée, j’ai appris l’analyse littéraire et j’ai découvert une autre façon de lire. Nous avons notamment décortiqué « Madame Bovary ». A la première lecture, j’ai pensé que c’était l’un des romans les plus ennuyeux qui soit. Et puis l’analyse est passée par là et tout a changé. Pareil pour plein de romans de Zola et d’autres encore.
Plus loin encore, à l’université, j’ai fait partie d’un jury littéraire. Il s’agissait d’un prix décerné par la télévision suisse romande. Ce fut une bonne expérience mais j’ai un peu eu l’impression d’être utilisée. Bref, ce n’est pas le sujet.
Aujourd’hui, je continue à lire. Je lis des romans oui, mais aussi des magazines, des ouvrages spécialisés, des BD, des journaux, des biographies.
Comment je lis ?
Principalement, je traîne dans les librairies et j’échange des livres. J’ai mes auteurs, mes collections, mes époques, mes sujets fétiches. J’ai aussi la manie étrange de lire plusieurs fois le même livre. Parfois, je commence un bouquin et au bout de quelques lignes je sais que ça ne me plaira pas. Mais quand j’ai un peu de chance, j’accroche vraiment et je ne décolle pas de ma lecture pendant plusieurs jours. Je voyage vraiment dans un autre monde. Je vois les personnages, je sens les odeurs et j’admire. J’admire le talent de l’auteur. C’est ça la meilleure partie. J’aime être éblouie, j’aime quand c’est tellement beau et bien écrit que je n’en reviens pas. Ça n’arrive pas souvent mais c’est extrêmement précieux quand ça se produit.
Parmi les auteurs contemporains, je trouve les personnages de Paul Auster fascinants, les ambiances de Barbara Kingsolver envoûtantes, la sensibilité de Haruki Murakami bouleversante, l’écriture de Nancy Huston percutante, les dialogues d’Amélie Nothomb hilarants et l’univers de Jean d’Ormesson délicieux. Je pourrais continuer comme ça pendant des pages et des pages.
Je lis aussi « Harry Potter », Agatha Christie, Patricia Cornwell , « Marie-Claire », le journal local, des blogs.
La lecture, c’est mon carburant, mon évasion et ma façon de voir le monde. Je rêve qu’un jour je saurai faire sortir tous les mots qui sont en moi. En attendant, je continue à lire, à me nourrir et à produire des mots maladroits. Si la lecture est mon carburant, l’écriture est ma création.
Peut-être ici, quelques critiques de livres, mes coups de coeur, (mes déceptions?) et de toute façon, le reflet de tous ces mots qui vivent en moi.

mercredi 28 novembre 2007

Charlotte-Alice's adventures in Wonderland

J’espère que Lewis Carroll dans sa tombe et les propriétaires actuels des droits d’auteurs de son œuvre me pardonneront ce petit texte inspiré des aventures d’Alice la jeune anglaise qui poursuivait un lapin blanc. Pour ma part, même si je vis maintenant à la campagne, je ne poursuis pas de lapin blanc. Tout au plus pourrais-je poursuivre le chat blanc du voisin. Cependant, comme la jeune Alice, je suis rêveuse, il m’arrive d’être attirée par les merveilles et j’ai tendance à perdre tout sens de l’orientation…

Le soleil brillait dans un ciel du plus pur des bleus de la campagne. Au loin, les montagnes resplendissaient comme des dames en crinolines du premier jour. Charlotte voyait tout cela de sa fenêtre et cela l’attira. Le vent était froid mais le monde si beau. Tout semblait dire : viens, suis le chemin et vois où il te conduira. La marche jusqu’à la prochaine petite ville serait conséquente mais les placards si vides. La paresse guettait dans l’ombre, mais la mère Conscience Fairedelexercice brandissait son bâton. Charlotte était bien trop attirée par, les lumières de la ville, la curiosité de la pauvre Blanquette de M. Seguin coulait dans ses veines. Les merveilles l’attendaient.
« Vite, vite, je suis en retard », pensa Charlotte en prenant à peine le temps de fermer son manteau. Ah quel bonheur d’être sur le chemin, quelle satisfaction de marcher dans les champs et de voir le ciel si clair. Au bout du chemin : les merveilles à porter de main et au retour, des placards bien garnis. La solitude de la plaine campagnarde est douce, on n’entend que le vent, les oiseaux et le cœur du monde qui bat très fort. Charlotte forçait l’allure, impatiente, malgré tout, de toucher aux merveilles. Quelques pas encore et les voilà.
La lumière est plus forte et la chaleur enveloppante. Plus besoin de manteau boutonné jusqu’au cou. L’œil est ravi aussi : les scintillements des fêtes sont bien présents et partout s’étalent le rouge et l’or. Mais fi des paillettes, Charlotte ne doit pas oublier les emplettes. Les merveilles sont si attirantes et toutes à portée de panier. La foule grouille et les rayons se serrent les uns contre les autres. Toute émerveillée cette fois, Charlotte fait le tour et fait son choix. Un passage auprès de la duchesse de la caisse et tout est terminé.
Le chemin est à refaire dans l’autre sens. Toute étourdie des merveilles et les bras chargés, Charlotte marche. Elle rêve encore, au pays des merveilles, avec le vent glacial dans les cheveux. Le chemin est plus raide et le sac est lourd. Mais elle rêve, insouciante. Le ciel est toujours aussi clair mais son petit hameau se détache à l’horizon comme un point minuscule. Si lointain. Charlotte s’arrête, soudain ramenée sur son chemin. Sur les chemins. Les champs sont immenses et si plats, délimités par des chemins tous identiques. Quadrillage. Déstabilisée, Charlotte fait demi-tour, peut-être s’est-elle trompée. Les emplettes pèsent sur ses épaules et les joues brûlent de froid. Charlotte s’arrête encore, désorientée comme Alice.
Le chien a effacé tous les chemins. Pas question de s’asseoir et pleurer comme Alice. C’est Charlotte et pas Alice. Charlotte sourit, amusée de son mauvais sens de l’orientation, perdue tout de même, au milieu des champs. La campagne plate ne vaincra pas. Charlotte accélère le pas. Le village grandit à nouveau. Devant la maison, le carrosse de tôle P’tit Mari, est garé. C’est une surprise. C’est une vraie merveille. Un sourire, un battement de cœur. Le sac est léger. Le pays des merveilles.

mardi 27 novembre 2007

Geekette un jour, geekette toujours

En lisant ce billet de KRiSS, je suis retournée 10, 15 ans en arrière. Terrible expérience quand on a 25 ans. Et oui, ça fait 15 ans que je tripote des ordinateurs. C’est parti pour les détails.

Premier contact avec un PC : aux alentours de 1992
Chez moi, pas de PC. Mais, des Macs ! Ma famille est une famille Mac, aucun PC n’a jamais franchi le seuil de la maison familiale. J’avais 9-10 ans quand j’ai demandé pour la première fois comment on allumait notre Mac LC. A l’époque, il n’y avait pas grand monde par chez moi qui avait un ordinateur familial, j’étais donc assez fière de le montrer à mes coupines et tout. Malheureusement, tout le monde n’a pas le gène de la geeketterie…
Au début, le seul « programme » que je savais utiliser s’appelait Kid Pix. Comme son nom l’indique, c’est un petit programme de dessin pour enfants. Je me rappelle que c’était plein de couleurs flashy et des bruitages marrants. Mine de rien, grâce à Kid Pix, j’ai appris le maniement de la souris et les rudiments de l’informatique.

Premiers jeux : 1994 je dirais
Avec le magnifique LC 256 couleurs, et plus tard avec le premier Performa, j’ai passé de longues heures à jouer avec des petits bonhommes aux cheveux vert fluo et avec des villes super stylisées. J’ai nommé : Lemmings et Sim City 2000 !













Des années plus tard, j’ai essayé de rejouer à Sim City dans une version bien plus moderne…et compliquée. Je n’ai plus du tout accroché : ça n’avait plus de charme, c’était bien trop sérieux (ou alors, c’est moi qui suis devenue trop sérieuse ??).


Premier contact avec Internet et premier mail : 1997 ou un peu avant
Internet a assez vite débarqué chez nous et dès le début : ça m’a intéressée. On avait un modem 56k et déjà à l’époque je trouvais ça bien trop leeennt. Impatiente et avide de découverte, je suis arrivée ici : momes.net Mon premier site. Cerise sur le gâteau : ce site existe toujours ! En fait, la partie du site qui a monopolisé mon attention était le chat (disparu depuis). Je trouvais ça incroyablement génial de discuter avec plein de gens du monde de la francophonie. « Salut, c’est quoi ton ASV ? » est devenu l’équivalent de « Salut, ça va ? ».
A la même époque, j’ai ouvert mon premier compte chez Hotmail. Ma boîte de réception était toujours pleine et je n’arrivais pas à me résoudre à effacer le moindre mail.
Tout ça était tellement chouette que j’ai vite abusé… Trop d’heures passées à discuter, trop de gens et trop de zéros sur la facture ! O_o J’étais en plein crise d’ado et bien sûr personne ne me comprenait dans ce monde… Finalement, j’ai arrêté le chat et j’ai exploré tout ce qu’Internet avait offrir d’autre.

Premier site/blog : 1998 (environ) et 2004
Mon premier site n’a vécu que quelques semaines, c’était une dromapage (de chez dromadaire.com). Je n’ai pas eu assez de persévérance pour vraiment le développer, de plus il n’y avait pas énormément de possibilités.
Quelques années plus tard, aux alentours de 2002, j’ai visité mon premier blog et deux ans plus tard, j’ouvrais le mien sur la plateforme Joueb.

Premier dégainage en ligne de carte bleue : hum, c’est assez récent, je dirais 2004
C’était tout bêtement une réservation de vols auprès de la première compagnie low cost. C’était la carte de ma mère et j’avais très peur que quelque chose se passe de travers… Je pensais que je n’étais pas prête de recommencer et puis dès que j’ai eu ma propre carte, un peu par hasard, mes craintes sont tombées.

Et maintenant ?
Côté matos, je viens de m’acheter un MacBook et je l’adore ! Nous avons l’ADSL et un réseau wifi. P’tit Mari a aussi un Mac, le premier iMac avec « tout intégré dans l’écran ».
Je suis toujours accro au net et je viens de me mettre sérieusement au XHTML et au CSS. Voilà l’étendue des dégâts. ;-)

lundi 26 novembre 2007

Déballe tes affaires et parle!

Shalima ne m'a pas désignée mais je m'y colle quand même. En lisant son billet, je me suis dis: mais qu'est-ce que j'ai dans mon sac moi?? Ni une, ni deux, je cours chercher mon sac dans l'entrée et je déballe tout sur la table. Résultat: je me suis bien marrée. J'avoue: je suis du genre maniaque, du coup je ne supporte pas le fouilli, le désordre, le boxon, le foutoir, le petchi et le cheni (Ndlr: les mots incompréhensibles sont issus d'un drôle de patois appelé "suisse romand"). Par contre, j'aime l'ordre. Juste ça. ;-) En fait, j'aime retrouver mes affaires, si non ça m'angoisse. Euh oui, bon, revenons à nos moutons, à mon sac quoi.



Voilà à quoi il ressemble:
Môman l'a importé de Sicile exprès pour moi! Il a des bretelles parce que je sacrifie le côté fashion au profi du côté pratique et il est en cuir parce que je trouve ça chouette. C'est vrai quoi, ça se lave, c'est ultra résistant, ça vieillit bien et c'est franchement indémodable (non???). J'ai essayé d'autres sacs mais je m'en suis vite lassée. Quelques fois, je vois des nanas dans la rue avec des sacs que je trouve super beaux et puis je me dis ça ne m'irait pas à moi (oui, comme le jean slim et les tuniques taille empire...).

Après, le contenant, vous allez pouvoir admirer le contenu et juger sur pièces de mon côté organisation façon sélection drastique.
Je confirme: il n'y a que l'indispensable: mon (vieux) portable, mon agenda, mon porte-monnaie, une clé usb, de la crème pour mes pauvres mains agressées par l'hiver, des mouchoirs et une pochette pour parer aux urgences féminines prévues ou non.
Alors, si c'est pas le strict minimun ça, hein?? Cependant, je m'aperçois maintenant qu'il me manque un accessoire crucial. Un accessoire sans lequel mon agenda n'est qu'un demi agenda... j'ai nommé: un stylo!

Bon, j'ai beau être fière de mon organisation tip top nickel (ouais sauf le stylo), je me demande où est passé mon côté fille, un peu greluche comme on dit. Pour en être sûre, j'ai fait ce test-ci, relayé par Fofita. Et j'ai obtenu: 34 points. Je suis une greluche débutante, mais siii! Regardez bien: j'ai de la crème pour les mains Neutrognagna super chère, un agenda rose et un un porte-monnaie presque assorti! ça y est, j'ai trouvé mon côté greluche. Ouf! ;-)

Edit: j'ai ajouté une photo qui rend mieux compte de la taille de mon tit sac

dimanche 25 novembre 2007

Ze week-end: les meilleurs moments

1. Top la honte (ou : la citadine prend le pouvoir)
Avant de prendre possession de nos quartiers de montagne, nous nous sommes arrêtés pour rendre une petite visite impromptue à une partie de la famille de P’tit Mari. Il m’avait bien briefée avant : Tata et Tonton élèvent des moutons, de plus Tonton bichonne ses vaches de compét’, des lutteuses de la race d’Hérens.
Nous débarquons à l’écurie, à la tombée de la nuit. A droite en entrant, j’aperçois un petit enclos peuplé de tout plein de bébés animaux trognons. Je n’ai pas le temps d’observer tout ça puisqu’il s’agit de saluer toute la famille au boulot. On papote au milieu de l’écurie et c’est fort sympathique. Pendant la discussion, je m’extasie sur les magnifiques vaches et leur carrure impressionnante (de vraies athlètes !). Avant de repartir, je ne peux pas m’empêcher de dire que j’aimerais bien aller voir les p’tit agneaux qui sont dans l’enclos (je vous rappelle que nous sommes chez des éleveurs de moutons). Tata me regarde en souriant, avant de répondre : « Euh oui, tu peux y aller, mais ce sont des veaux hein ! ». Oui oui, je viens de confondre des agneaux et des veaux. Toute honteuse, je ne peux que dire d’un air parfaitement idiot : « Ah mais ouiiiiii, j’avais pas bien vu, ce sont des veaux, ils sont troooop mignons !!!! » Sur cette phrase, j’achève de me ridiculiser totalement. On s’en va, moi toute raide dans mes nouvelles bottes de ciadine.

2. Quand P’tit Mari donne son avis sur du parfum (ou : la marque ça veut rien dire)
Comme je le disais ici, j’ai emporté mon Company là-haut sur la montagne. Au milieu des articles de fond tous plus intéressants les uns que les autres (voui voui), une publicité pour du parfum. Les pages parfumées : j’adore ! Ici, c’est du K.enzo, celui avec la fleur. Bof, j’aime pas, c’est super sucré, écoeurant je dirais. Prise d’une soudaine inspiration, je décide de demander son avis à P’tit Mari. D’un air secptique, P’tit Mari approche son appendice nasal de la page. Une grimace déforme alors son visage : « Beurk, ça sent la cocotte de grand-mère ! » Ah ça c’est du P’tit Mari tout craché, spontané et tout. (Désolée pour les grands-mères :-S )

3. Au pestacle ! (ou : « Amitié et Partage » = « Aqua concert », l’overdose)
Après quelques hésitations (qu’on est bien là-haut), on décide d’aller voir le spectacle pour lequel P’tit Mari a gagné des places. Pour rappel, il s’agit d’aller écouter le duo comique Patrick Lapp et Jean-Charles Simon. A la base, les deux compères animent une émission sur la première radio de suisse romande : « Aqua Concert ». Cette émission parle de musique classique sur un ton humoristique. Le plus intéressant (paraît-il) est d’écouter les dernières minutes : la séquence de l’appel téléphonique. Simon annonce qu’un auditeur peut appeler pour proposer la diffusion du morceau de musique qu’il souhaite et Lapp joue le dit auditeur… A chaque fois, ce dernier invente un personnage comique et le dialogue s’engage. Evidemment, Simon fait comme si il s’agissait d’un vrai auditeur et ne semble pas connaître le personnage à l’avance. C’est la totale impro en fait.
Au spectacle, c’est la même histoire. « Amitié et Partage » est supposé être une émission de radio et bien sûr il y a plein d’appels d’auditeurs. Simon est sur scène, dans un décor de studio radio et Lapp fait les voix de tous les auditeurs qui appellent. Il y a des moments hilarants, quand le personnage est vraiment drôle et des moments pas très drôles, quand le personnage sombre dans l’humour pi.pi, kk, qq. Finalement, ce qui est drôle à la radio parce que ça dure 5 minutes l’est beaucoup moins sur scène… parce que ça dure 2h.

4. Mais elle est où la montagne ?? (ou : le brouillard fait des siennes)
Eh oui, le brouillard n’a pas décollé pendant 3 jours entiers. o_0 Tant pis. Comme prévu, ce fut génial. Nous étions dans notre bulle. Beaucoup de repos, un peu de lecture et quelques repas mémorables comme les délicieuses crêpes du village et la fondue traditionnelle en tête-à-tête à la maison. En prenant de la hauteur, nous avons pu prendre du recul sur nos soucis quotidiens et ressentir tout ce qui nous unit.

Bilan : un week-end loin de l’ordinateur, du téléphone, du travail et des problèmes divers, ça fait du bien. C’est reparti pour un tour, motivés et surtout main dans la main.

mercredi 21 novembre 2007

Quand j'débranche

C’est bien connu, nous autres blogueuses, parfois, on exagère. Et d’exagère à exaspère, il n’y a qu’un glissement de langue. Faut que je vous dise. En plus de bloguer (et lire des blogs), je fais plein d’autres choses sur le net. Je lis les actualités, je regarde les émissions télé que j’ai manquées, j’assouvis mon addiction à certaines séries américaines, je cherche des infos sur tout et n’importe quoi, j’organise des vacances, j’écoute de la musique, je garde contact avec mes amis de la grande ville, etc.,etc.

Je suis connectée depuis une dizaine d’années, avec des périodes de présence online plus ou moins intenses. J’ai ouvert mon premier blog il y a 3 ans et j’adore ça. Mais j’aime aussi faire des mini pauses, pour mieux revenir, pour avoir plein de choses à lire et à dire ensuite.
Alors voilà, P’tit Mari et moi, on s’est organisés un long week-end, devinez où….à la montagne ! Paradoxalement, on sera plus au chaud que dans notre chaumière chauffée au bois. Au programme : détente, promenades, lecture, romantisme et temps passé rien que nous deux, sans écran d’ordinateur, sans téléphone, sans obligation. Wouah, le pied quoi !
Pour ces quelques jours, je vais emporter quelques indispensables. J’ai quelques livres en attente qui conviendront très bien pour me reconnecter à ma passion première : la lecture. Je sens que ce sera génial. Et pour satisfaire la citadine qui est en moi (yes ! she’s aliiive) et contribuer à ma détente , mon super magazine de filles, ou plutôt de "gurlz" :
Ouais, vous avez raison, c’est en anglais pour me déculpabiliser de lire des trucs peu intellectuellement stimulants. C’est comme la confiture allégée ou les soldes en fait.

Avant de partir, faut que j’vous dise encore une chose. Mon P’tit Mari, lui aussi il aime le net et son truc à lui c’est les concours. Il fait des tas de concours. Des fois, je me moque gentiment et il me répond par un sourire. Cette fois, ça y est, il a gagné. Je peux plus me moquer. Mais je peux profiter ! Parce que comme il n’est pas rancunier pour deux sous (merciiii !), il veut bien me faire partager son lot. Résultat : vendredi soir, on redescend de notre montagne quelques heures pour aller…au pestacle (comprendre : au spectacle) ! P’tit Mari a gagné deux places pour aller rire en écoutant deux comiques suisses connus pour leurs passages à la radio : Jean-Charles Simon et Patrick Lapp. Allez, quand je rebrancherai, vous raconterai combien on a ri (ou pas).

Compte à rebours est lancé : départ demain dans la matinée.

mardi 20 novembre 2007

La lessive, c'est aux noix!


Je continue sur la vague bio. Le bio c'est à la mode depuis quelques temps. Et finalement c'est tant mieux, non? Le seul problème c'est la création d'un marché double: du bio cher pour les uns et du classique (voire tendance fast food) moins cher pour les autres. Je carricature un peu peut-être. Bref, avec P'tit Mari on essaye, à notre façon, d'encourager la préservation de l'environnement en choisissant ce qu'on achète.

Après la nourriture, la lessive! Les liquides et autres poudres à lessive contiennent souvent des produits polluants et même parfois nocifs pour les personnes qui ont une peau sensible. Beurk et encore beurk. Il fallait que ça change. Nous avions lu plusieurs articles sur les noix de lavage et on a décidé de tester. Attention, je vous entends penser: "faire la lessive avec des noix, mais c'est pas possible?? Ce sera jamais propre!" Ben vous allez voir...

Tout d'abord, il faut dire que les conditions sont idéales: nous ne somes que deux (= que 2 à 3 machines par semaine), nous n'avons pas d'enfants en bas âge (peu de taches difficiles) et bien sûr nous sommes motivés (ouais parce qu'il faut être un minimum motiv' quand même hein...). Pour mieux comprendre, voilà comment ça marche les tites noix.

Les noix de lavage viennent de loin (je reviendrai sur le problème...), d'Inde ou du Népal par exemple. Fruits du sapindus, leurs coques produisent naturellement de la saponine, du savon quoi, quand elles sont en contact avec de l'eau chaude. Voilà à quoi ça ressemble:



Comme vous pouvez le voir sur la 1ère photo, nous avons deux sacs de noix différents, un que nous avons acheté et un que nous avons reçu. J'ai donc fait deux petits tas de noix provenant des deux sacs. En ce moment, nous utilisons les noix indiennes (sac bleu) qui se trouvent à gauche sur la 2ème photo. Je ne sais donc pas (encore) ce que valent les noix de l'himalaya (sac beige), à droite sur la 2ème photo. Les noix sont en général livrées avec un ou plusieurs petits sacs en coton dans lesquels on place les noix avant de les mettre dans le tambour de la machine.

Passons à la pratique de terrain. Pour une machine, quelques noix suffisent, comme sur la photo par exemple. Si on fait une machine à 40 degrés, on peut même utiliser les mêmes noix 2x! Par contre, pour des lavages plus costauds (60 ou 95 degrés), une seule utilisation des noix est conseillées. Un petit détail: les petits sacs en coton précités sont très utiles si on ne veut pas avoir des "miettes" de noix partout dans le linge propre...
Côté résultats, c'est pas mal du tout. J'ai bien inspecté les sous vêtements et les chaussettes après lavage aux noix: c'est propre. Par contre, j'ai remarqué que nous sommes habitués à l'odeur de lessive, odeur que nous associons vlontiers au concept "linge propre". Et là, aucune odeur. Autant si on met le nez dans le sac de noix, l'odeur est forte et pas forcément agréable (pique le nez), autant le linge ne sent rien, nada. Pour palier à ce "problème", on peut ajouter quelques gouttes d'huile essentiel de lavande ou de citronelle sur le petit sac. En plus d'être propre, les vêtements, serviettes et draps sont doux: plus besoin d'ajouter de l'adoucissant! Elle est pas belle la vie??

Et le budget dans tout ça? Les noix coûtent entre 20 et 30 francs suisses le kg (15-20 euros) sur le net ou en magasins bio. Comme on utilise peu de noix à la fois, un sac d'un kilo dure longtemps, voire trèèès longtemps. Avec nos 2 à 3 machines par semaines, un kilo de noix doit bien durer 2 ans je pense. Pas mal, non?

Pour terminer, j'en viens aux quelques inconvénients. Tout d'abord, si on a du linge vraiment sale avec des taches résistantes, mieux vaut enlever les taches avant (avec du détachant écologique par exemple ;-) ). Ensuite, j'imagine que quand on est pressé, qu'on a 5 enfants et qu'on fait 2 à 3 machines par jour, c'est un peu fastidieux tout ça (sortir les noix du grand sac, les mettre dans le petit sac, mettre le petit sac dans la machine, sortir le sac, le vider, le re-remplir, ect.), sans compter qu'il y a certainement plus de taches à enlever avant...
Certains disent aussi qu'au final ce n'est pas si bio que ça les noix: le transport depuis le bout du monde pollue et la bio-diversité risque d'en prendre un coup à cause des plantations de sapindus qui se multiplient (quand il y a de l'argent à se faire...). Je pense que c'est quelque chose à quoi je ferai attention la prochaine fois que j'achète des noix de lavage, j'essayerai de savoir d'où elles viennent, comment elles sont produites et transportées.

Dernier point: les noix usagées sont compostables! (peut-être bientôt un billet sur le compost...). Alors, qui est aussi adepte? Qui veut tester?

lundi 19 novembre 2007

Le panier gourmand


Déménager à la campagne a encore accentué notre côté bio-attitude. Nous nous sommes donc lancés dans l'aventure du "panier bio". Le concept est assez connu en Suisse. Est-ce le cas en France? Ailleurs dans le monde? Le panier bio permet de recevoir chaque mois un assortiment de fruits, légumes, fromages, viandes et quelques extras, le tout produit de manière certifiée bio.

Une petite recherche sur le net nous a permis de découvrir une association active dans notre région qui propose ce service. Pour bénéficier du panier bio, il faut adhérer à l'association. La cotisation s'élève à 50 fr. suisses par année (environ 30 euros). Ensuite, chaque panier coûte 80 fr. suisses (50 euros). Chaque mois, nous recevons un courrier précisant le contenu du panier du mois et la facture pour le mois suivant. Tous les paniers sont livrés chez des partenaires de l'association où nous pouvons aller les chercher.

Jusqu'à maintenant, tous les produits que nous avons trouvés dans les paniers étaients délicieux. Evidemment, le panier bio ne contient que des produits de saison, impossible donc de manger des haricots verts en plein mois de janvier. Je dois avouer que pour ma part j'oublie facilement ce genre de détails... :-S Cette expérience fait partie de ma rééducation de citadine ;-). En plus de réapprendre le cycle naturel de production des aliments, nous découvrons aussi de nouvelles saveurs. Ce mois-ci, c'est carottes découverte! Saviez-vous qu'il existe des carottes jaunes et des carottes violettes?? Moi je n'en avais jamais goûté.

En fait, elles ont exactement le même goût que les carottes orange habituelles. D'ailleurs, ça fait un effet très étrange de croquer dans un morceau de légume couleur ananas qui a un goût de carotte. Couleurs et saveur: effet garanti en dip à l'apéro!

Parmi les extras, je citerai un délicieux jus de pomme, du sirop à la fraise avec un vrai goût de fraise, du pain noir trop bon avec du beurre et de la farine parfaite pour faire du pain (P'tit Mari est un vrai boulanger!). Je me réjouis du panier suivant...

dimanche 18 novembre 2007

Les p'tites bêtes sur nos têtes

Dès notre arrivés dans notre nid douillet, il a fallu se retrousser les manches et faire quelques menus (ou pas) travaux. La maison n'est pas neuve et les anciens propriétaires avaient des goûts assez éloignés des nôtres on va dire... Nous avons passé un bon mois dans un chantier, c'était terrible (mais ça, c'est une autre histoire). Tout ça pour dire que nous étions épuisés et plutôt heureux d'aller nous coucher la nuit venue. Jusqu'à un certain soir...

Comme d'habitude, nous nous sommes écroulés dans notre lit en grognant de fatigue. A peine nos yeux fermés, un genre de petit grattement se fait entendre. Il n'y a pas de doute, ça vient d'en haut, plus précisément du grenier. Et ça galope là-haut. Des bestioles chez nous! On s'est regardés dans la pénombre, consternés et la citadine que je suis limite dégoûtée.

Au début, on a essayé de faire avec mais avec le temps, l'inquiétude s'est installée... Et si des fouines avaient élu domicile dans notre grenier ou même pire dans l'isolation du toit?? Nous avions déjà entendu des tas d'histoires terribles sur des invasions de fouines et sur tous les dégâts qu'elles sont capables de faire. De plus, la fatigue du chantier s'estompait et il devenait de plus en plus difficile de dormir avec des petits locataires qui font la foire la moitié de la nuit au-dessus de nos têtes. P'tit Mari a bien essayé de les faire fuir en frappant comme un fou contre le plafond, mais elles se sont vite habituées les bêbêtes et sa main à lui, ben elle a pas apprécié très longtemps...

Il fallait prendre les choses en main. Première idée, se rendre dans le magasin de brico-jardin le plus proche et demander conseil. Ce fut chose faite. Un charmant Monsieur nous a orienté vers un appareil à ultrasons capables de faire déguerpir les fouines vite fait. Bien entendu, il était écrit sur la boîte que les dits ultrasons sont inaudibles pour nous autres êtres humains. Seul hic, l'appareil affichait un prix de plus de 50 euros. Mais bon, comme nous étions bien effrayés et très pressés de dormir tranquilles, on l'a pris quand même.

Petite paranthèse: La loi suisse interdit de tuer nous amies les fouines, ce sont des animaux pro-té-gés! Il est seulement permis de leur tirer dessus au fusil pendant la période de chasse. Bien entendu, aucun coup de fusil ne doit être tiré à moins de 200m des habitations. Maintenant vous comprenez le pourquoi de l'appareil à ultrasons.

Revenons à nos bêbêtes. Arrivés à la maison, on a déballé l'appareil et mis les piles à l'intérieur. Avant de l'installer au grenier, nous l'avons testé... Aïe! Je ne sais pas si nous sommes des humains transgéniques ou quoi mais nous on les entendait bien les ultrasons, même très bien. Qu'est-ce que c'est désagréables ces machins, incroyable. Bon, au moins ça avait l'air efficace. P'tit Mari l'apprenti bricoleur presque diplômé a eu vite fait d'installer le boitier au grenier.

La nuit suivante, il a fallu se rendre à l'évidence: les bsestioles n'en avaient rien à cirer des ultrasons, elles faisaient la fête gaiement comme toujours. Dépités, nous nous sommes résolus à contacter un professionnel de l'élimination des rongeurs nuisibles, rien qu'ça oui. Au téléphone on m'a expliqué que quelqu'un pouvait passer dans la journée pour un diagnostique mais que pour une intervention il fallait compter au minimum 2 mois d'attente 0_o ! Gasp. Perspective peu réjouissante. Le docteur des maisons infestées est arrivé et a fait le tour de notre demeure, regardant partout et me montrant les innombrables trous et ouvertures. "Ah ma p'tite dame, pour les fouines il faut faire des travaux pour boucher tout ça, il faut bien compter 1000 euros de budget". De mieux en mieux. "Par contre, peut-être que ce ne sont pas des fouines... mais des souris" dixit le monsieur. Des souris, des p'tits Mickey et Minnie dans notre grenier et p'têtre même à la cave! A quand l'invasion de la cuisine?? La bonne nouvelle c'est que se débarrasser des souris est bien plus facile que de se débarrasser des fouines. Ben oui, les souris on a le droit de leur ôter la vie, de les empoisonner quoi. Niak niak.

Pour en avoir le coeur net, nous avons placé les graines mortelles aux endroits stratégiques. Au matin, pas de doute, les tas avaient diminué. Ce sont des souris. Je dois dire que nous étions assez soulagés. Plus d'inquiétude pour notre isolation et de bonnes nuits calmes très bientôt.
N'empêche que, des souris, c'est plus dégoûtant que des fouines, non??

A ce jour, nous dormons sur nos deux oreilles dans une chambre redevenue silencieuse. Ah le silence de la campagne...

samedi 17 novembre 2007

Au coin du feu

Comme annoncé sur ce super forum, je vais vous expliquer pourquoi je blogue devant une bonne flambée...

Avant, quand j'étais encore une citadine en ville, on payait les charges de l'appartement et je profitais du confort de la chaleur dans son chez soi. A l'occasion, on se plaignait de l'augmentation des charges, on écrivait des lettres, toussa. Mais bon, au final, on prenat l'apéro avec les voisins dans notre salon bien chauffé et pis voilà.
Comme notre appartement se situait dans un petit immeuble relativement ancien, quelques fois le chauffage tombait en panne. On ronchonnait un peu avant se se jeter sur le téléphone pour appeler la régie et signaler le problème sur un ton outré: "On paie des charges énoooormes alors avoir du chauffage c'est un minimum, na!" La régie envoyait relativement rapidement un réparateur et tout était réglé sans autre démarche qu'un coup de téléphone. Evidemment, la facture c'est pour le propriétaire.

Maintenant, c'est différent. Les premiers frimas arrivés, P'tit Mari a joué les envoyés spécial à la chaufferie de notre maison. A priori, un bouton ou deux à pousser et voilà. Sauf que non. Les pompes ont commencé à tourner et à faire du bruit (aussi) mais pas de chaleur dans la maison. C'était l'occasion de tester le poêle du salon. Une superbe occasion. Ah c'était romantique, rustique et tout. On a bu un thé au jasmin devant le feu, c'était bôôô. Le lendemain, on a pioché dans l'annuaire pour trouver un chauffagiste. Bien sûr, il y avait un autocollant sur la chaudière avec le nom d'une entreprise, mais manque de chance, la boîte en question n'existe plus. D'où l'annuaire, d'où le hasard du choix...
Le chauffagiste est arrivé, a tout contrôlé, a appelé un électricien de sa connaissance, est reparti, est revenu, etc. A chaque passage, une nouveauté: "Ah mais madame il y a une pompe fichue!" (ton docte), "Vous comprenez bien que ça peut pas marcher si les tuyaux sont bouchés" (air désolé), "On va finir par trouver hein, faut pas vous inquiéter, il y a peut-être quelque chose dans la chaudière" (sourire gêné) et plein d'autres encore.
En attendant, faut bien chauffer la maison parce que la température diminue en même temps que la durée d'ensoleillement de chaque jour... Le poêle, encore...et toujours. Pour que le chauffage au bois fonctionne, il faut plusieurs choses: remettre des bûches régulièrement, tourner les bûches régulièrement, vider les cendres quand c'est nécessaire, avoir des bûches prêtes en suffisance, avoir un feu dans chaque pièce (plus efficace!) et surtout... savoir faire du feu! Vous l'aurez compris, pour un chauffage au bois, il faut avoir du temps et de la patience (et aussi une mini maison d'une pièce ou des tas de poêles). Je n'oublie pas non plus les efforts musclés de P'tit mari pour manier la hache et remplir la caisse à bois. Pendant ce temps, je blogue depuis le salon, histoire de ne pas laisser le feu s'éteindre ;-). Pour les pièces dépourvues de poêle, c'est-à-dire toutes sauf le salon, il faut enfiler la tenue de ski! Bon, on a aussi un petit chauffage électrique portable qui est très utile pour ne pas se tranformer en glaçon le matin dans la salle de bain.
Malgré tous nos efforts, si personne n'est à la maison pour s'occuper du feu pendant la journée, le soir il fait 13 degrés. Oui oui, 13. C'est pas beaucoup, croyez-moi. Alors, Charles va chercher du bois dans la forêt pendant que Caroline, enmitouflée dans son gilet en peau de chèvre, prépare un bon ragoût (ou sinon: P'tit Mari se rend au fond du jardin pour ramener quelques bûches, pendant que Charlotte, enmitouflée dans sa couverture polaire, fait éventuellement cuire de l'eau pour les pâtes).

Je le déclare officiellement: on veut la nouvelle chaudière!!! Parce que oui, finalement, il faut changer la chaudière, c'est la conclusion après plusieurs semaines d'investigations de notre chauffagiste. Oui, c'était pas prévu, oui c'est un trou dans le budget, oui on voulait installer une pompe à chaleur dans quelques années, mais non on ne peut plus attendre.

Voilà, je vous laisse, faut' que j'aille remettre du bois dans le feu...encore.

vendredi 16 novembre 2007

Où je pose mes valises

Je pousse la porte, je fais un premier pas. J'y suis. Il faut dire que j'ai un peu d'entraînement en ce qui concerne les questions de déménagement et d'aménagement.

Ex-citadine, je viens de débarquer à la campagne. Qu'on s'entende bien, quand je dis ville, je ne dis pas métropole hein... Je vis en Suisse donc côté métropole, faudra repasser (enfin presque). Par contre, côté campagne, mon bled est assez authentique: moins de 250 habitants, pas de boulangerie, pas de supermarché, pas de gare. C'est à ce moment que vous commencez à vous inquiéter: "Mais ya quoi dans ton bled??? Des vaches?? Un sapin???" Alors, voyons voir... Je ne me souviens pas avoir aperçu de vaches, mais faute de vaches il y a quand même tout un troupeau de chevaux, même que des poulains et leurs mômans. Côté verdure, c'est pas mal, même si je vis pas dans la forêt non plus. Donc, pour faire vite, à l'inventaire de mon bled, on a: une chapelle, un arrêt de bus, une boîte à journaux (j'adooore le journal du dimanche avec potins, magazine spécial fâme et programme télé) et un bâtiment communal avec place de jeux intégrée.
Même si je ne viens pas d'une grande ville à proprement parlé, ça me fait du changement. Alors voilà, après presque 25 ans de vie citadine, j'apprends la vie à la campagne. J'en ai toujours rêvé, je l'ai fait! Enfin, ON l'a fait. Ma moitié et moi on vient de s'endetter à vie pour acheter notre petit chez nous (joie). Autant dire qu'en plus de la vie à la campagne, on apprend à être propriétaires... Tout ça, c'est plein d'expériences inédites que j'ai envie de raconter. Travaux dans la maison, voisinage, vie villageoise, jardinage, bio powa, la campagne c'est mega bien, la campagne c'es nuuuul, tout va y passer.
En un mot (ou un peu plus): bienvenue chez Charlotte, la citadine à la campagne!

Edit: Je ne connais pas du tout Blogger donc il va me falloir du temps pour personnaliser tout ça...